Accéder au contenu principal
"Quand il y a un enfant en danger, il faut prendre toutes les mesures."

-Maître Llorente, avocat d'Éric P.

La justice s'est injustement acharnée pendant un an sur un enseignant injustement accusé du viol d’une élève de Genlis (21) malgré les preuves irréfutables de son innocence :

- Deux sur le même poste, il a été accompagné en permanence d’une collègue le jour des faits supposés.

- Le sperme d'un membre de la famille ayant été retrouvé sur la culotte devrait légitimement induire une nouvelle instruction et permettre le rejet du chef d'accusation.

Comment ne pas émettre des doutes sur le bienfondé de confier l'enquête aux gendarmes de la brigade de proximité alors que la plaignante est une des gendarmes de ce même secteur ?

Pendant que la petite est toujours en danger, le véritable agresseur n'est pas inquiété par la justice.

Nous demandons donc que la justice élargisse ses investigations au vu des éléments recueillis par l'enquête.

Bien que la Cour d’Appel de Dijon ait levée la mise en examen d'Eric, reconnaissant par là son innocence, il a besoin de votre soutien pour que toute la vérité éclate enfin et pour obtenir un non-lieu définitif.

Retrouvez le comité sur les réseaux sociaux :

Viol de Genlis, un collectif lance l'alerte

Diffusé le 28/05/2019
Source : France 3 Bourgogne Franche-Comté


Le collectif Droits des femmes 21 monte au créneau contre l’immobilisme de la justice dans le viol d’une fillette commis en 2016. Plusieurs expertises désignent un proche de l’enfant. Mais, la fillette et sa sœur ne font toujours l’objet d’aucune protection.

Quel est le viol dénoncé par le collectif Droits des femmes 21 ?

Les faits remontent au mois de novembre 2016. Une fillette âgée de 4 ans raconte à sa famille qu’elle a été victime d'attouchements de la part de l'instituteur remplaçant qui intervient dans sa classe.

L’enseignant est mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur mineure. Il est emprisonné pendant quatre mois, avant d’être remis en liberté.

En novembre 2017, ce professeur des écoles voit sa mise en examen levée, car il n’existe aucune charge grave et concordante contre lui.

Parallèlement, plusieurs expertises scientifiques confirment le viol de l’enfant et révèlent la présence de sperme mêlé à une tache de sang consécutive du viol, à l’intérieur de sa culotte. L’ADN identifié n'est pas celui de l'instituteur, mais celui d'un membre de la famille paternelle de l’enfant.

En décembre 2018, trois personnes masculines issues de la lignée paternelle de la fillette - le père, l’oncle et le grand-père - sont placées en garde à vue, mais aucune mise en examen n’est prononcée. 

Quant à l’enquête, jusque-là confiée à la gendarmerie, elle est désormais du ressort de la police judiciaire.

Pourquoi le dossier n’avance-t-il pas ?

Le collectif Droits des femmes 21 rappelle que "la chambre de l’instruction avait suggéré, en octobre 2017, que soit réalisée une morpho-analyse des taches. Or, cet avis des magistrats de la cour d’appel, n’a donné lieu, à ce jour, à aucune expertise. Pourtant, ces fluides constituent une preuve scientifique croisée incontestable".
"C’est très exceptionnel qu’une telle preuve scientifique ne débouche pas sur une mise en examen du propriétaire du sperme", comme l’a fait remarquer Me Llorente, l’avocat de l’instituteur incriminé à tort.

Tous ces éléments suscitent de nombreuses interrogations, déclare le collectif Droits des femmes 21.

"Pourquoi, bien qu’un administrateur ah hoc ait été désigné et que le viol subit par la petite fille n’a jamais été contesté, cette dernière et sa sœur ne font toujours l’objet d’aucune protection alors même qu’elles seraient toujours en lien direct avec les personnes masculines de la « lignée paternelle » correspondant à l’ADN extrait du sperme ?

Pourquoi, en conséquence, aucun juge pour enfant n’aurait été saisi, ni aucune mesure d’assistance éducative, à minima, prononcée ?

Une seule chose, pourtant, est parfaitement établie dans ce dossier : la petite fille a subi (au moins) un viol.

L’auteur de ce viol existe bien et s’il appartient à la justice de poursuivre des investigations et/ou au président du TGI de Dijon de nommer un nouveau juge d’instruction qui pourrait éventuellement reprendre ce dossier pour y jeter un regard neuf, il nous parait proprement incohérent que cette petite fille et sa soeur ne soient pas à ce jour protégées.

Nous ne pouvons nous satisfaire des raisons invoquées par le parquet sur la situation "particulière", à Dijon, où il n’y aurait pas assez de juges d’instruction. Quelle société laisserait une petite fille subir des viols en toute impunité par manque de moyens ?"

Que demande le Collectif Droits Des Femmes 21 ?

"Un enfant victime de viol constitue une urgence absolue, et nous demandons que des explications nous soient apportées, des réponses à nos questions données et des mesures prises, ceci dans les intérêts et pour la sécurité de la victime et de sa sœur", conclut le Collectif Droits Des Femmes 21.

Ce "collectif d'associations luttant pour le droit des femmes et son application réelle en informant et sensibilisant le public" a décidé d’alerter plusieurs personnalités. Elle a écrit notamment à Adrien Taquet, secrétaire d’État à la protection de l’enfance, Nicolle Belloubet, Garde des Seaux, Marlène Schiappa, secrétaire à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Jacques Toubon, défenseur des Droits, Éric Mathais, procureur de la République de Dijon, Bruno Laplane, président du tribunal de grande instance de Dijon, etc.

Contacté par France 3 Bourgogne, le parquet de Dijon n'a pas souhaité s'exprimé...et se range derrière l'avis de l'aide sociale à l'enfance, qui, l'an dernier, n'avait pas demandé de mesure particulière de protection.


Posts les plus consultés de ce blog

Le résumé des faits

Mis à jour le 08/07/2017 Plainte pour viol Le jeudi 17 novembre 2016, une plainte est déposée contre Éric P. pour viol dans le cadre de ses fonctions d’enseignant dans une école maternelle de Côte d’Or. La victime, la petite Julie*, vient d’avoir 4 ans la veille du dépôt de plainte. Elle présente des traces d’agression sexuelle, et désigne spontanément l’enseignant, selon sa mère. L’agression se serait déroulée le lundi 14 novembre, jour où le père découvre des traces de sang dans la culotte de sa fille lors de la douche du soir. Éric P. est interpellé et placé immédiatement en garde à vue le jeudi 17 novembre. Celle-ci sera prolongée. Éric P. nie en bloc les accusations. Il est placé en détention provisoire à la Maison d’Arrêt de Dijon le samedi 19 novembre. Il en ressortira plus de 4 mois plus tard, le vendredi 24 mars. Un viol à l’école maternelle : est-ce possible ? Impossible. Ce lundi 14 novembre, Éric P. n’est pas seul sur le poste de professeur au sein de l...

La cour d'appel de Dijon lève la mise en examen d'un instituteur de Genlis suspecté du viol d'une fillette

Publié le 15/11/2017 Source :  France Bleu L'instituteur de Genlis mis en cause pour le viol d’une élève de maternelle de 4 ans © Maxppp - Stéphane Rak La cour d'appel de Dijon a décidé ce mercredi de lever la mise en examen d'un instituteur de Genlis, suspecté de viol sur une fillette de 4 ans. Cet homme de 43 ans, qui nie les faits, a été placé sous le statut de témoin assisté. L'affaire avait fait grand bruit à Genlis et même un peu partout en France. Éric P., cet instituteur remplaçant de 43 ans, accusé de viol par une fillette de 4 ans de l'école de la Chenaie le 14 novembre 2016 vient de voir sa mise en examen levée par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon. Il obtient ce que son avocat, maître Claude Llorente, avait demandé à l'audience mi-octobre, à savoir: le statut de témoin assisté. Une première victoire pour cet enseignant, marié et père de famille. Car en clair, explique son conseil "cela signifie qu...

Viol d'une petite fille à Genlis : les analyses relancent l'enquête

France Bleu Bourgogne et France Bleu L'instituteur est toujours mis en examen. © Maxppp - DR  Un instituteur de Genlis est mis en examen, suspecté de viol sur une de ses élèves, une fillette de 4 ans. La procureur de Dijon vient de confirmer que des traces de sperme retrouvés sur la culotte de la petite fille ne correspondent pas à l'instituteur, mais à un membre de la famille de l'enfant. En novembre 2016, Éric, instituteur de 42 ans à Genlis, est désignée par la petite fille comme son agresseur. Un examen médical confirme que l'enfant a été violée. L'instituteur nie les faits. Immédiatement, l'Éducation nationale le suspend et bloque son salaire. Pendant quatre mois, Éric reste en détention. Son épouse, qui ne peut plus payer le loyer, doit déménager avec leurs enfants chez un membre de la famille. Les analyses changent la donne Le 24 mars, Éric est libéré sous contrôle judiciaire [s...

Affaire Peclet : une alerte pour protéger la fillette

Publié le 28/09/2019 Source : Le Bien Public « Cela fait plus de deux ans que j’aurais dû bénéficier d’un non-lieu » Deux rapports d’experts communiqués par le juge d’instruction un an après qu’ils ont été rendus, un avis de la chambre de l’instruction recommandant une morpho-analyse (1 ) des taches non suivi, un collectif qui interpelle les pouvoirs publics… Dans l’affaire du viol d’une fillette à Genlis, rien n’est simple et ne semble bouger depuis plusieurs mois. Le cas du viol d’une fillette à Genlis est toujours nommé, de manière informelle, “l’affaire Peclet”, du nom de l’instituteur désigné dans un premier temps comme l’agresseur présumé par l’enfant de 4 ans au moment des faits. Malgré un test ADN pointant du doigt la lignée paternelle de la victime, malgré la levée de sa mise en examen, l’instruction semble interminable pour celui qui crie son innocence. Pour le moment, il reste sous le statut ambigu de témo...

Collectif JAMAC : "C’est la remise en cause du métier d’enseignant qui est en question à travers tout cela"

En 1998, était créé un collectif enseignant ayant pour objet d’œuvrer à l’établissement de procédures ayant le double souci de la protection de l'enfant et du respect de la présomption d’innocence en cas d’accusation de violences sexuelles dans l’Éducation Nationale. (Cf. article 3 des statuts de cette association ). Si ce collectif a été dissous en 2011, son site internet est toujours visible et permet de consulter une batterie de documents pour approfondir les enjeux liés à ces affaires : Déclaration du 9 mai 1998   — Consulter Rencontre - débat du 27 novembre 1999 , "Abus sexuels sur les enfants : protection de l’enfant et présomption d’innocence, exemple de l’Éducation Nationale" avec Françoise Petitot, Florence Rault et Marcel Berge — Consulter Intervention du docteur Paul Bensussan à l'Assemblée Générale de JAMAC le 1er septembre 2001 , "Allégations d'abus sexuels: Le poids de la parole de l'enfants."  — Consulter Colloque Natio...