Accéder au contenu principal
"Quand il y a un enfant en danger, il faut prendre toutes les mesures."

-Maître Llorente, avocat d'Éric P.

La justice s'est injustement acharnée pendant un an sur un enseignant injustement accusé du viol d’une élève de Genlis (21) malgré les preuves irréfutables de son innocence :

- Deux sur le même poste, il a été accompagné en permanence d’une collègue le jour des faits supposés.

- Le sperme d'un membre de la famille ayant été retrouvé sur la culotte devrait légitimement induire une nouvelle instruction et permettre le rejet du chef d'accusation.

Comment ne pas émettre des doutes sur le bienfondé de confier l'enquête aux gendarmes de la brigade de proximité alors que la plaignante est une des gendarmes de ce même secteur ?

Pendant que la petite est toujours en danger, le véritable agresseur n'est pas inquiété par la justice.

Nous demandons donc que la justice élargisse ses investigations au vu des éléments recueillis par l'enquête.

Bien que la Cour d’Appel de Dijon ait levée la mise en examen d'Eric, reconnaissant par là son innocence, il a besoin de votre soutien pour que toute la vérité éclate enfin et pour obtenir un non-lieu définitif.

Retrouvez le comité sur les réseaux sociaux :

Le rapport qui innocente l'instituteur de Genlis

Publié le 6/09/2018
Source : Le Bien Public

Une nouvelle pièce s’ajoute au dossier dans l’affaire du viol d’une fillette à Genlis en novembre 2016. Un rapport médical et technique qui étaye la thèse qu’un proche de la victime, propriétaire du sperme trouvé sur un sous-vêtement, mélangé à du sang, serait l’auteur de l’agression.

« En conclusion, l’examen des pièces communiquées évoque en premier lieu que les deux taches de sang et de sperme constatées sur les sous-vêtements de l’enfant correspondent respectivement au sang de l’enfant (blessures des lèvres et de l’hymen) et au sperme d’un individu (identifié comme celui d’un proche, ndlr) ayant éjaculé au niveau de la vulve et du périnée. » Des phrases qu’on peine à lire, tellement les faits qu’elles mettent en lumière sont terribles. Mais ces quelques mots pourraient marquer un tournant significatif dans l’affaire.
Le rapport qui pourrait tout changer
Me Llorente défend Éric Peclet, l’instituteur qui avait été, dans un premier temps, arrêté, puis mis en examen par la justice. Ce fonctionnaire au dossier impeccable a toujours clamé son innocence. Il a bénéficié d’un comité de soutien actif et est passé sous le statut de témoin assisté en octobre 2017. Reste à trouver la vérité dans cette sordide affaire.
Pour disculper définitivement son client et « rendre justice à la victime », Me  Llorente a commandé une analyse technique et médicale des taches de sperme et de sang retrouvées sur la culotte.
« La chambre de l’instruction avait suggéré, en octobre 2017, que soit réalisée une morpho-analyse des taches. Or, ça n’a pas été fait. Pourtant, ces fluides constituent une preuve scientifique croisée incontestable. J’ai cherché dans les archives de la justice française, à ma connaissance, c’est la première fois que l’on remet en cause une preuve croisée aussi accablante, avec ADN. C’est la première fois que cela ne débouche pas sur une mise en examen du propriétaire du sperme. »
Me Llorente s’est donc tourné vers le docteur Thevenot, qui exerce à la clinique Paré de Toulouse en tant que gynécologue obstétricien. C’est un ancien expert judiciaire, ex-chef de clinique.
Après analyse des éléments, il conclut que le sang et le sperme proviennent ensemble d’une tentative de pénétration, mais qu’en plus, un transfert de sperme sur la culotte par contact ou autre est exclu : « Les circonstances, la description des taches et l’examen de l’enfant amènent à l’hypothèse la plus évidente que les taches de sang proviennent des plaies vulvaires et hyménéales constatées et que la tache de sperme correspond à un écoulement provenant du périnée de l’enfant, dans la même zone. Cette tache de sperme est donc la conséquence d’une éjaculation masculine sur le périnée de la fillette. Nous n’avons pas, au vu du dossier, d’autre hypothèse sérieuse et vraisemblable ».
Il poursuit : « La thèse d’une pollution accidentelle de sperme dans la tache de sang, soit dans un bac à linge sale, soit par éjaculation directe, soit lors de toute autre manipulation, paraît anatomiquement extrêmement peu probable et non plausible ». Il insiste même en qualifiant l’hypothèse défendue par la famille de la victime comme « irréaliste ».
« Quand j’ai eu ce rapport en main, je me suis dit : “L’affaire est terminée, c’est le point final, il n’y a plus de questions en suspens” », conclut Me Llorente. « Pour moi, l’étau des preuves se referme sur l’individu qui a laissé son sperme. J’ai transmis les documents au magistrat instructeur. Nous attendons la suite… »
La thèse d’une pollution accidentelle de sperme dans la tache de sang n’est pas plausible.

Rapport du docteur Thevenot


Éric Mathais, procureur de la République de Dijon, a répondu à nos questions sur les suites judiciaires de l’enquête concernant l’affaire du viol d’une fillette à Genlis en novembre 2016.
À la fin du mois de mars dernier, le juge d’instruction retirait l’affaire à la gendarmerie pour la confier à la police judiciaire. Dans nos colonnes, vous indiquiez que l’on savait « qu’un membre de la famille de la jeune enfant est gendarme et que l’un de ses proches est une piste sérieuse ». Où en sommes-nous aujourd’hui par rapport à cette piste sérieuse ? 
L’instruction s’est poursuivie en dehors du document dont vous avez eu copie. Il y a eu une expertise qui a été lancée, toujours sur des questions d’ADN. Par respect du secret de l’instruction, et comme l’expertise est toujours en cours, je ne peux pas trop rentrer dans les détails. »
Ce proche de la famille a-t-il déjà été entendu par la police judiciaire ?
« Non. Pour l’instant, il n’y a pas de nouvelles auditions, interpellations ou gardes à vue qui sont intervenues. En dehors de l’expertise qui a été décidée par le juge d’instruction, et par rapport à laquelle il souhaitait avoir les résultats avant de faire d’autres investigations éventuelles, le dossier n’a pas particulièrement progressé. »
Selon vous, que change l’expertise du docteur Jean Thevenot datant du 1er  août dernier, mise en avant par la défense d’Éric Peclet, expliquant que la petite fille aurait bien été pénétrée, et que le sperme et le sang retrouvés dans sa culotte ne pourraient pas provenir d’un « échange de flux » ?
« À mon avis, elle ne change pas fondamentalement les choses. On savait déjà qu’il y avait eu une agression au niveau sexuel et que l’hypothèse d’un transfert secondaire était assez peu probable. Ainsi, pour moi, cette expertise n’est pas un coup de théâtre. »
Plus globalement, selon vous, pourquoi cette affaire est-elle si sensible ?
« Parce qu’elle a comme victime un enfant et que c’est toujours très délicat. Parce qu’une première personne (Éric Peclet, ndlr), qui était instituteur, avait été mise en cause et détenue, qu’elle a obtenu un certain nombre de décisions, notamment de la chambre de l’instruction, et qu’elle a des avocats qui ont souhaité beaucoup communiquer, ce que l’on peut comprendre d’ailleurs. »
L’envoi, le 7 mars dernier, de la reproduction d’une culotte tachée de sang et de sperme à la ministre de la Justice et au Défenseur des droits a-t-il fait réagir les deux personnes précitées ?
« Le Défenseur des droits s’est intéressé à ce dossier, puisqu’il m’a interrogé. Du côté de la ministre de la Justice, elle avait été informée, puisque le dossier est évidemment suivi par le parquet général. »
Toujours en mars dernier, le magistrat instructeur avait décidé de nommer un administrateur ad hoc pour veiller aux intérêts de l’enfant violée, à la demande de Me Grimaud, avocate de l’association Innocence en danger (partie civile dans le dossier). Mais l’avocate de la famille avait fait appel de cette décision. Pensez-vous aujourd’hui que l’enfant est en sécurité dans son environnement ?
« La chambre de l’instruction a confirmé la désignation de l’administrateur ad hoc. La petite fille a donc un avocat qui peut être différent de celui de ses parents. Par ailleurs, j’avais saisi l’Aide sociale à l’enfance d’une demande d’investigation pour vérifier s’il y avait un danger nécessitant éventuellement un placement de l’enfant. Or, les éléments que j’ai reçus ne vont pas du tout dans ce sens. »
Propos recueillis par Vincent LINDENEHER









Posts les plus consultés de ce blog

Le résumé des faits

Mis à jour le 08/07/2017 Plainte pour viol Le jeudi 17 novembre 2016, une plainte est déposée contre Éric P. pour viol dans le cadre de ses fonctions d’enseignant dans une école maternelle de Côte d’Or. La victime, la petite Julie*, vient d’avoir 4 ans la veille du dépôt de plainte. Elle présente des traces d’agression sexuelle, et désigne spontanément l’enseignant, selon sa mère. L’agression se serait déroulée le lundi 14 novembre, jour où le père découvre des traces de sang dans la culotte de sa fille lors de la douche du soir. Éric P. est interpellé et placé immédiatement en garde à vue le jeudi 17 novembre. Celle-ci sera prolongée. Éric P. nie en bloc les accusations. Il est placé en détention provisoire à la Maison d’Arrêt de Dijon le samedi 19 novembre. Il en ressortira plus de 4 mois plus tard, le vendredi 24 mars. Un viol à l’école maternelle : est-ce possible ? Impossible. Ce lundi 14 novembre, Éric P. n’est pas seul sur le poste de professeur au sein de l...

La cour d'appel de Dijon lève la mise en examen d'un instituteur de Genlis suspecté du viol d'une fillette

Publié le 15/11/2017 Source :  France Bleu L'instituteur de Genlis mis en cause pour le viol d’une élève de maternelle de 4 ans © Maxppp - Stéphane Rak La cour d'appel de Dijon a décidé ce mercredi de lever la mise en examen d'un instituteur de Genlis, suspecté de viol sur une fillette de 4 ans. Cet homme de 43 ans, qui nie les faits, a été placé sous le statut de témoin assisté. L'affaire avait fait grand bruit à Genlis et même un peu partout en France. Éric P., cet instituteur remplaçant de 43 ans, accusé de viol par une fillette de 4 ans de l'école de la Chenaie le 14 novembre 2016 vient de voir sa mise en examen levée par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon. Il obtient ce que son avocat, maître Claude Llorente, avait demandé à l'audience mi-octobre, à savoir: le statut de témoin assisté. Une première victoire pour cet enseignant, marié et père de famille. Car en clair, explique son conseil "cela signifie qu...

Affaire Peclet : une alerte pour protéger la fillette

Publié le 28/09/2019 Source : Le Bien Public « Cela fait plus de deux ans que j’aurais dû bénéficier d’un non-lieu » Deux rapports d’experts communiqués par le juge d’instruction un an après qu’ils ont été rendus, un avis de la chambre de l’instruction recommandant une morpho-analyse (1 ) des taches non suivi, un collectif qui interpelle les pouvoirs publics… Dans l’affaire du viol d’une fillette à Genlis, rien n’est simple et ne semble bouger depuis plusieurs mois. Le cas du viol d’une fillette à Genlis est toujours nommé, de manière informelle, “l’affaire Peclet”, du nom de l’instituteur désigné dans un premier temps comme l’agresseur présumé par l’enfant de 4 ans au moment des faits. Malgré un test ADN pointant du doigt la lignée paternelle de la victime, malgré la levée de sa mise en examen, l’instruction semble interminable pour celui qui crie son innocence. Pour le moment, il reste sous le statut ambigu de témo...

Viol d'une petite fille à Genlis : les analyses relancent l'enquête

France Bleu Bourgogne et France Bleu L'instituteur est toujours mis en examen. © Maxppp - DR  Un instituteur de Genlis est mis en examen, suspecté de viol sur une de ses élèves, une fillette de 4 ans. La procureur de Dijon vient de confirmer que des traces de sperme retrouvés sur la culotte de la petite fille ne correspondent pas à l'instituteur, mais à un membre de la famille de l'enfant. En novembre 2016, Éric, instituteur de 42 ans à Genlis, est désignée par la petite fille comme son agresseur. Un examen médical confirme que l'enfant a été violée. L'instituteur nie les faits. Immédiatement, l'Éducation nationale le suspend et bloque son salaire. Pendant quatre mois, Éric reste en détention. Son épouse, qui ne peut plus payer le loyer, doit déménager avec leurs enfants chez un membre de la famille. Les analyses changent la donne Le 24 mars, Éric est libéré sous contrôle judiciaire [s...

Collectif JAMAC : "C’est la remise en cause du métier d’enseignant qui est en question à travers tout cela"

En 1998, était créé un collectif enseignant ayant pour objet d’œuvrer à l’établissement de procédures ayant le double souci de la protection de l'enfant et du respect de la présomption d’innocence en cas d’accusation de violences sexuelles dans l’Éducation Nationale. (Cf. article 3 des statuts de cette association ). Si ce collectif a été dissous en 2011, son site internet est toujours visible et permet de consulter une batterie de documents pour approfondir les enjeux liés à ces affaires : Déclaration du 9 mai 1998   — Consulter Rencontre - débat du 27 novembre 1999 , "Abus sexuels sur les enfants : protection de l’enfant et présomption d’innocence, exemple de l’Éducation Nationale" avec Françoise Petitot, Florence Rault et Marcel Berge — Consulter Intervention du docteur Paul Bensussan à l'Assemblée Générale de JAMAC le 1er septembre 2001 , "Allégations d'abus sexuels: Le poids de la parole de l'enfants."  — Consulter Colloque Natio...